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Briefing à Murs avec un café de bienvenue. (Martine Helleman).
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Les bénévoles assurent les prospections de busards

Publié le 8 juin 2024
Bilan des deux premières journées à la recherche des « princes des blés » qui parcourent inlassablement les immenses étendues de céréales.

Dès la mi-mars, les busardeuses et busardeux ont commencé à sillonner la campagne pour repérer les vols onduleux des busards explorant les océans de céréales. Les busards Saint Martin peuvent être vus toute l’année tandis que les premiers busards cendrés n’arrivent que vers la fin mars de leur long périple migratoire. La fidélité des oiseaux à leur secteur de nidification facilite quelque peu la tâche, mais la recherche n’en reste pas moins compliquée et chronophage car le secteur en question peut s’étendre sur plusieurs kilomètres carrés.

Rien ne dit que l’oiseau que l’on voit survoler une parcelle, même de très grande surface, va s’y établir pour nicher. L’instant magique recherché par les observateurs est celui du passage d’une proie d’un mâle à une femelle, qui constitue la preuve que les oiseaux sont bien en couple. Il faut ensuite être particulièrement concentré et suivre la femelle pour voir à quel endroit précis elle va « plonger » dans la culture, révélant peut-être ainsi la position exacte du nid, à la condition qu’elle y revienne régulièrement.

Le samedi 11 mai, par une belle journée ensoleillée (27 °C), 18 bénévoles se sont retrouvés à Argy pour la première sortie de prospection en groupe de l’année. Ils se sont répartis dans les secteurs favorables pour confirmer et affiner les observations antérieures et peut-être contacter d’autres busards non observés jusqu’alors ou arrivés plus tardivement. La deuxième journée de prospection a réuni 11 observateurs, à Murs, le dimanche 19 mai, cette fois encore sous un beau ciel de printemps. 

femBusardLe 7 juin, 8 couples de busards Saint-Martin et 12 de busards cendrés avaient été contactés, et l’emplacement du nid estimé pour une vingtaine de couples, certains oiseaux pouvant encore modifier leur choix. On dénombrait 7 couples à Murs, 4 à Argy, I au Tranger, 1 à Heugnes, 2 à La Champenoise 2, 1 à Val Fouzon, 1 à Fontgombault, 1 à Saint-Georges-sur-Arnon, 1 à Buzançais et 1 à Cléré du Bois. Il faut maintenant continuer de s’armer de patience, à l’image de ces magnifiques oiseaux parcourant inlassablement ces immenses étendues, pour suivre au fil des jours et semaines la nidification de chaque couple.

En fonction du type de céréale et des dates prévisibles des moissons, la mise en place d’une cage de protection autour du nid sera peut-être nécessaire. La collaboration des agriculteurs est la condition sine qua non à la réussite de la reproduction. Le monde des paysans et celui des naturalistes apprennent ainsi à se connaître et à agir ensemble pour que les « princes des blés » continuent d’animer nos campagnes devenues pour beaucoup tristement uniformes et très pauvres en biodiversité.

Un immense merci à tous les bénévoles !

Martine Helleman et Régis Cleva 

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